Recherches - Kingdoms of the Ligures : Commoni
Sources : The history files avec l'aimable autorisation de Peter L. Kessler / The History Files (www.historyfiles.co.uk)
Traduction française par Katryne
Avant et pendant la période de la république romaine, le peuple Ligure était localisé dans le nord-ouest de l'Italie. Il occupait en grande partie le territoire de l'actuelle région de la Ligurie, s'étendant à l'ouest jusqu'au Piémont, à l'est vers la vallée du Pô, et même jusqu'à la région française Provence-Alpes-Côte d'Azur. Avant la domination romaine, on les trouvait au nord de la Toscane et au-delà des Pyrénées, jusqu'en Catalogne, appartenant probablement à une population pré-indo-européenne qui occupait une grande partie du littoral de la Méditerranée occidentale.
Les Ligures ne constituaient pas un seul peuple, ni même une seule confédération, mais étaient plutôt formés de plusieurs groupes plus petits, dont les Commoni. Au milieu du premier siècle avant J.-C., les Commoni étaient une tribu mineure située sur la rive gauche du Rhône, à peu près entre l'ancien port grec de Massalia (l'actuelle Marseille) et Cannes, sur la côte sud de la France. Ils étaient voisins des Salluvii au nord-ouest, et probablement dominés par les Volcae Arecomisci, mais étaient autrement relativement isolés sur leur territoire côtier.
Ne les confondons pas avec les Camuni des Raeti : ces Commoni Liguriens sont aussi parfois désignés dans les documents anciens comme les Cenomani (ou la variante Cenobrigi qui présente une légère différence de sens). Il n'est pas établi avec certitude qu'il s'agisse là d'une simple erreur de transcription de leur nom ou d'une confusion avec des tribus cénomanes mieux connues, comme les Cénomanes gaulois du nord de l'Italie ou les Cénomanes aulériens du nord-ouest de la France. Le nom Cenomani semble être un nom germanique. Il semble se décomposer en "cene" et "man", avec une petite celtisation du "o" intermédiaire. En anglo-saxon, "cene" vient de "céne" [ke:-ne] (adj), qui signifie quelque chose comme vif, féroce, audacieux, courageux ou guerrier. En d'autres termes, pour les Gaulois, le nom signifierait "les hommes vifs", mais comment cela pourrait-il s'appliquer aux Liguriens ? Cette tribu particulière avait-elle été celtisée sous la forme de Celto-Liguriens avant d'apparaître sous cette forme ? Cela semble très probable, d'autant plus que toute structure de dénomination ligurienne notable semble avoir été entièrement perdue.
Le suffixe '-brigi' signifie 'fort sur un promontoire' en gaulois, un autre indice de l'influence celtique sur cette tribu avant qu'elle ne soit répertoriée par Rome. L'utilisation de Cenobrigi ne fait peut-être pas référence à une tribu en tant que telle - le nom de la tribu serait Ceni, avec le "-i" ajouté pour désigner le nom sous sa forme plurielle. L'utilisation de Cenobrigi serait un nom géographique, faisant spécifiquement référence au fort des Ceni.
Le nom Secoani (ou Secobrigi) semble également avoir fait référence à cette tribu, mais c'est curieux car, une fois de plus, il s'agit clairement d'un nom celtique et son interprétation est simple. La liste des mots protoceltiques donne : Sekʷanā- comme nom de rivière, donc le Sequana serait la rivière Seine (à l'autre bout de la Gaule des Ligures !). Dans la tradition des rivières celtiques, Sequana était aussi une déesse, et son culte était particulièrement axé sur les sources à la source de la Seine. Appelées Fontes Sequanae, "les sources de Sequana", ces sources sont situées dans une vallée du plateau de Châtillon, au nord-ouest de Dijon, en Bourgogne. C'était le territoire des Sequani gaulois, alors les Secoani liguriens pourraient-ils être une simple coïncidence de noms ? Comme Secobrigi serait, comme ci-dessus, un nom géographique, peut-être que la racine de ce nom - Seci - peut-être une traduction celtique d'un nom ligure, aurait pu avoir le mot celtique "man" attaché comme "Seci-man", qui a été plus tard corrompu ou incorrectement enregistré comme Secoani.
à partir de 2000 avant JC |
Suite à leur arrivée progressive au cours des siècles précédents, des groupes indo-européens occidentaux (probablement les premiers arrivés) ont fusionné avec des indigènes du Néolithique tardif (Ligures) pour produire des hybrides celto-ligures. Se déployant au-delà de leurs territoires initiaux des Alpes et des alentours, ces tribus contrôlent alors de vastes régions d'Europe centrale et occidentale, mais pas nécessairement la large frange côtière méditerranéenne qui constitue le cœur du territoire ligure. Représentés par la culture campaniforme, et ayant une certaine pratique du travail du cuivre, certains de leurs éléments les plus excentrés commencent à se déplacer vers les îles britanniques. Ceux qui restent sur place sont progressivement remplacés par des groupes de la culture d'Urnfield (culture des champs d'urnes) et finissent par être entièrement celtisés. |
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102 - 101 av. JC |
Le Consul Gaius Marius avait reconstitué les forces romaines tandis que les Cimbri lançaient des raids sur l'Ibérie au cours de la guerre des Cimbres. Les Teutons, affaiblis, furent vaincus et réduits en esclavage. Les Ambrones furent également vaincus par le consul Marius, ainsi que leurs alliés Celto-Ligures qui, de façon assez particulière, se voient également attribuer le nom d'Ambrones, en référence à leur origine (voir les Vies de Plutarque, vol. II, XIX pour plus de détails). Une telle appellation doit désigner des Ligures entièrement celtisés. |
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vers 600 avant JC |
L'un des événements (ou du moins le début d'une vague d'événements connexes) qui contribue le plus à changer la vie des Ligures est le moment où Bellovesus et sa horde issue des Bituriges, des Insubres et de plusieurs autres tribus commencent une migration à travers les Alpes et vers le nord de l'Italie. Cette obstacle n'avait, semble-t-il, jamais été franchi par les Celtes, mais ils sont également motivés par un sentiment d'obligation religieuse, déclenché par la nouvelle qui leur parvient selon laquelle un autre groupe en quête de territoire, une force de Massaliens, est attaqué par les Salyens (Ligures). Voyant là un présage de leur propre sort, les Celtes se portent brièvement au secours des Massaliens pour les aider à consolider leur position. Puis ils entreprennent la traversée des Alpes avec une certaine fébrilité, en passant par les cols du Taurini et la vallée du Douro. Le peuplement celtique de l'Italie du Nord s'accroît progressivement, repoussant les Ligures à l'ouest et les celtisant aussi progressivement avant que les Romains n'arrivent pour les conquérir. |
(Informations de Peter Kessler et Edward Dawson, avec des précisions de Maurizio Puntin, de Res Gestae, Livie (Titus Livius Patavinus), de Ligustica, Albert Karl Ernst Bormann (en trois parties, 1864-1868), du Harpers Dictionary of Classical Antiquities, Harry Thurston Peck (New York, Harper and Brothers, 1898), du Dictionary of Greek and Roman Geography, William Smith, de Geography, Ptolemy, de The History of Rome, Volume 1, Titus Livius, traduit par le révérend Canon Roberts, et de External Links : Indo-European Chronology - Countries and Peoples, et Indo-European Etymological Dictionary, J Pokorny, et Geography, Strabo (H C Hamilton & W Falconer, London, 1903, Perseus Online Edition), et Polybius, Histories, et Plutarch's Lives - Vol. II : Translated from the Greek, With Notes and a Life of Plutarch (XIX), traduit par Aubrey Stewart & George Long (Read Books Ltd, 2019).
The Ligurians were a people who, before and during the Roman republic period, could be found in north-western Italy. They largely occupied territory that today forms the region of Liguria, extending west into Piedmont to the south of the River Po and even as far as the French Provence-Alpes-Côte d'Azur region. Prior to Roman pressure they may have extended as far as northern Tuscany and across the Pyrenees into Catalonia, seemingly part of a pre-Indo-European population which occupied much of the western Mediterranean coastline.
The Ligurians were not one people, or even a single confederation, instead being formed of several smaller groups which included the Commoni. By the middle of the first century BC, the Commoni were a minor tribe that was located on the right bank of the Rhone, roughly between the ancient Greek port of Messalina (modern Marseille) and Cannes on the south coast of France. They were neighboured to the north-west by the Salluvii, and probably dominated by the Volcae Arecomisci, but were otherwise relatively isolated in their coastline home.
Not to be confused (possibly) with the Camuni of the Raeti, the Ligurian Commoni are also sometimes referred to in ancient records as the Cenomani (with Cenobrigi as an alternative form with a minor difference in meaning). It is not clear whether this is simply down to sloppy recording of their name or a confusion with better-known Cenomani tribes such as the Gaulish Cenomani in northern Italy, or the Aulerci Cenomani in north-western France. The Cenomani name appears to be a Germanic one. It seems to break down into 'cene' plus 'man' with a small Celticisation of the intervening 'o'. In Anglo-Saxon, 'cene' comes from 'céne' [ke:·ne] (adj), meaning something along the lines of keen, fierce, bold, brave, or warlike. In other words, to Gauls the name would mean 'the keen men', but how could that apply to Ligurians? Had this particular tribe been Celticised in the form of Celto-Ligurians before appearing in this form? It seems highly likely, especially as any notable Ligurian naming structure seems to have been entirely lost.
The '-brigi' suffix means 'hill fort' in Gaulish, yet another pointer to a good deal of Celtic influence on this tribe prior to its being recorded by Rome. The use of Cenobrigi may not refer to a tribe as such - the tribal name would be Ceni, with the '-i' added to denote the name in its plural form. Using Cenobrigi would be a geographical name, referring specifically to the fort of the Ceni.
The Secoani (or Secobrigi) name also seems to have referred to this tribe, but this is curious as once again it is clearly a Celtic name and is a simple one to interpret. The proto-Celtic word list gives: Sekʷanā- as a river name, so the Sequana would be the River Seine (at the other end of Gaul from the Ligurians!). In the tradition of Celtic rivers, Sequana was also a goddess, and her worship was especially focussed on the springs at the Seine's source. Called the Fontes Sequanae, 'the springs of Sequana', the headwaters are located in a valley in the Châtillon Plateau, which lies to the north-west of Dijon in Burgundy. This was the territory of the Gaulish Sequani, so could the Ligurian Secoani be a mere coincidence of names? As Secobrigi would, as above, be a geographical name, perhaps the root of this - Seci - possibly a Celtic translation of a Ligurian name, could have had the Celtic 'man' attached as 'Seci-man', which was later corrupted or incorrectly recorded as Secoani.
from c.2000 BC |
Following their gradual arrival over the previous few centuries, West Indo-European groups (probably the earliest arrivals) have become amalgamated with Late Neolithic natives (Ligurians) to produce Celto-Ligurian hybrids. Expanding outwards from their initial Alpine and nearby territories, these tribes are currently in control of large areas of central and western Europe but not necessarily the deep Mediterranean coastal strip that is the core Ligurian territory. Represented by Bell Beaker culture, and with some knowledge of copper-working, some of their outermost elements begin moving into the British Isles. Those which remain behind are gradually superseded by Urnfield folk and eventually become fully Celticised. |
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102 - 101 BC |
Consul Gaius Marius has been rebuilding the Roman forces while the Cimbri raid Iberia during the course of the Cimbrian War. Now the weakened Teutones are defeated and enslaved. The Ambrones are also defeated by Consul Marius, alongside allied Celto-Ligurians who, somewhat peculiarly, are also ascribed the name Ambrones when referring to their origin (see Plutarch's Lives, Vol II, XIX for details). Such an appellation must refer to entirely Celticised Ligurians. |
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c.600 BC |
One event (or at least the beginning of a wave of related events) which does more to change Ligurian life is when Bellovesus and his mass horde of people from the Bituriges, Insubres, and several other tribes begin a migration across the Alps and into northern Italy. This barrier is one that has apparently not previously been breached by Celts, but they are also deterred by a sense of religious obligation, triggered by news reaching them that another group looking for territory, a force of Massalians, are under attack by the Salyes (Ligurians). Seeing this as an omen of their own fortunes, the Celts briefly go to the assistance of the Massalians to help them secure their position. Then they make the crossing with some trepidation, heading through the passes of the Taurini and the valley of the Douro. Celtic settlement of northern Italy gradually increases, forcing back the Ligurians to their west and also gradually Celticising them before the Romans arrive to conquer them. |
(Information by Peter Kessler and Edward Dawson, with additional information by Maurizio Puntin, from Res Gestae, Livy (Titus Livius Patavinus), from Ligustica, Albert Karl Ernst Bormann (in three parts, 1864-1868), from Harpers Dictionary of Classical Antiquities, Harry Thurston Peck (New York, Harper and Brothers, 1898), from the Dictionary of Greek and Roman Geography, William Smith, from Geography, Ptolemy, from The History of Rome, Volume 1, Titus Livius, translated by Rev Canon Roberts, and from External Links: Indo-European Chronology - Countries and Peoples, and Indo-European Etymological Dictionary, J Pokorny, and Geography, Strabo (H C Hamilton & W Falconer, London, 1903, Perseus Online Edition), and Polybius, Histories, and Plutarch's Lives - Vol. II: Translated from the Greek, With Notes and a Life of Plutarch (XIX), translated by Aubrey Stewart & George Long (Read Books Ltd, 2019).)